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  • Photo du rédacteurhaudebernabé

"Madame rêve"


Solo show @Galerie Claire Corcia


« Je sais bien qu’il existe des îles, loin vers le Sud et de grandes passions cosmopolites […] »

« Qu’il y ait ou non des Dieux, nous sommes leurs esclaves »

Fernando Pessoa, « le livre de l’intranquillité »



Ce travail est né de la longue période d’enfermement que nous avons vécu, l’espace s’étant restreint aux murs de l’atelier et de la maison. Mais ça n’est en aucun cas un « journal de confinement », il témoigne plutôt d’une quête d’évasion salutaire à travers les rêves éveillés ou endormis.

La ville qui se refermait me faisait rechercher la nature, je la retrouvais dans les livres, les souvenirs, les photos ou des « récoltes » passées. Et je tentais de la recréer, en utilisant par exemple des feuilles sèches dont les empreintes ont colonisé l’espace des dessins, ou bien à travers l’exploration de la céramique. Elle était ainsi présente autour de moi et je pouvais y habiter. C’était une façon de se construire un petit paradis imaginaire, dans une Nature luxuriante, exubérante, chaude, vivante, bavarde dont l’homme n’était qu’un des éléments. Une Nature dont les Dieux n’ont pas été exilés dans un ailleurs céleste et qui retrouvait sa puissance sacrée avec la poésie qui tendait ses fils d’un continent à un autre.

Dans ce temps vide et muet, une brèche s’ouvrait également vers un univers sensible d’autres présences au monde. Le temps en quelque sorte dissolu laissait une place vacante pour les « absents », leur voix en devenait audible et les rêves pleins de leur présence. Peut être est ce le seul espace que nos sociétés occidentales leur laissent…

Il n’y a pas à proprement parler de démarche intellectuelle dans ce travail, du moins dans le sens de l’exploration d’un thème. Il est dans la continuité du précédent, surement plus focalisé sur le ressenti en laissant une part belle à l’onirisme, à l’imagination. Je propose à celui qui va regarder un voyage qui n’existe pas mais dans lequel il peut se laisser emporter.

Le titre est bien sûr un clin d’œil à la merveilleuse chanson d’A Baschung, Eros en moins présent…

Juin 2021


J'ai eu le bonheur de prolonger ce rêve par un voyage au Togo en aout et septembre,

voyage riche de rencontres, de partages, inspirant!

Au cœur d'une forêt sacrée, chez l'artiste Ake O'Lokan, j'ai bénéficié d'un atelier à ciel ouvert et sous la cime des arbres où j'ai pu poursuivre ce travail de dessins qui sera présentée dans l'exposition.


Vernissage le 30 septembre

Exposition du 30 septembre au 6 novembre 2021

Galerie Claire Corcia

323 rue Saint Martin

Paris 3






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