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  • Photo du rédacteurhaudebernabé

#marenostrum


VILLA FINALY FLORENCE

22 novembre - 9 décembre 2016

Quand on a demandé à Albert Cohen quelle était sa plus belle œuvre, il a répondu : « la création d’un passeport pour les réfugiés, parce que l’homme est un corps, une âme et un passeport »

Les cahiers A. Cohen n°15 2005

Cette exposition est présentée à la Villa Finaly à l’initiative et en collaboration avec la Fondation Villa Seurat, fondée par Madame Catherine Kessedjian, collectionneuse et mécène.

Naissance du projet

Été 2015. L'Italie et l'Europe font face à une nouvelle vague de migrations forcées qui entraînent des conséquences humaines dramatiques. Selon le Haut-Commissariat pour les Réfugiés, 1200 personnes ont trouvé la mort rien qu’en avril 2015, une hécatombe jamais vue en Méditerranée. C'est à ce moment-là que je reçois l'invitation de la Villa Finaly afin d'exposer mon travail pour la saison 2016. L'évidence se fait alors avec la situation migratoire et je décide de créer une œuvre "site specific".

L’Italie a depuis longtemps été en première ligne face à cette crise et son ancien premier ministre Enrico Letta avait mis en place le plan « MARE NOSTRUM », fin 2013, après un naufrage qui avait fait 356 morts au large de Lampedusa. C’était une opération de sauvetage mais l’Europe ne l’a pas retenue en raison du coût.

Mon propos n'est pas de raconter l'histoire des migrants ou d'écrire une thèse sur leur expérience. Je souhaite, au contraire, m'adresser aux regardeurs pour qu'ils ressentent par eux-mêmes, en déambulant au milieu des sculptures composant l'installation, ce que la migration veut dire avec pour conséquence l'exil et la confrontation à un monde étranger qui n'est pas prêt à les accueillir et en réalisant que nombre d’entre eux n’atteindront jamais les côtes européennes.

L’installation

Les sculptures sont mises en scène dans l’espace qu’elles occupent.

L’exposition est constituée de 2 groupes d’œuvres : le premier symbolisant « l’occident » et le second « les migrants »

« L’occident » est constitué de 2 séries de sculptures réalisées grâce au procédé d’impression 3D et mesurant chacune 60 cm environ.

Elles reposent sur des socles de différentes tailles

« Les migrants » sont symbolisés par des pièces uniques, réalisées en bois et métal dans mon atelier. Montées individuellement sur une tige de métal, elles vibrent légèrement au contact du visiteur.

Les visiteurs pourront déambuler au milieu de l’installation avec d’un côté le groupe très statique des œuvres en impression 3D et de l’autre les pièces en bois flotté et acier, légèrement mouvantes sur leurs tiges flexibles

Les 2 groupes d’une vingtaine de sculptures chacun, se font face dans la salle d’exposition.

Une sculpture composée d’un grand tronc en bois flotté portant des personnages en métal vient prendre la tête du groupe des « migrants »

« Migrants », 2016, bois et métal, entre 140 et 170 cm environ. Crédit photographique © Tristan Bernabé

Je travaille la sculpture depuis plus de 20 ans, mon travail a beaucoup tourné autour de l’intime, que ce soit à travers des thématiques comme la mélancolie ou l’identité.

Mais les conditions politiques, humaines, écologiques auxquelles le monde fait face nous donnent à tous une responsabilité je crois. La mienne en tant qu’artiste était d’exprimer avec les moyens qui sont les miens ce que je ressens face à cette situation. Les journalistes, les reporters grâce à leur travail vont alerter. Il m’a semblé naturel d’essayer moi aussi de donner une voix, aussi petite soit-elle à ceux qui n’en ont pas. Plusieurs artistes ont travaillé sur ce sujet, chacun l’a abordé à travers son propre prisme. C’est la multiplication des engagements qui peut engendrer des changements. Après cette exposition en Italie je souhaiterais que cette installation puisse être présentée en France. Et qu’à l’issue, les pièces puissent être dispersées dans une vente aux enchères dont une grande part des bénéfices irait à une association d’aide aux réfugiés.

Que ce travail puisse ainsi avoir 2 impacts, l’un formel et l’autre plus réel.

« L’homme-cage », 2016,60 cm, impression 3D et résine polyester peinte

Le dossier de presse complet est disponible sur demande

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